Une méthode, la sociologie
L’enquête de terrain en projet, qui sera restituée sous forme de récit, abordera trois aspects : l’image, le témoignage, et le décryptage.
Le décryptage aura la particularité d’être la touche « scientifique » du récit, car la sociologie, en tant qu’étude de la société, peut être caractérisée comme une science : elle répond à des méthodes d’expérimentation qui suivent un certain nombre de protocoles. Pour cette enquête à taille humaine, je me place dans une démarche qualitative. La méthode ne consiste donc pas à montrer par le chiffre (statistique), mais par une analyse du vécu, ce qu’on appelle de la micro-sociologie.
Cette méthode doit permettre de libérer au maximum la parole de la personne enquêtée. Pour cela, il s’agit d’influencer le moins possible ses réponses. En tant que sociologue, il faut être conscient que toute relation d’enquête induira nécessairement des biais. Cette variable ne peut être contrôlée à 100%, et ces biais doivent être pris en compte dans l’analyse. C’est pourquoi, il est primordial d’adopter au cours de l’enquête une posture non jugeante, ouverte à l’écoute, et inclusive afin d’instaurer une relation de confiance.
Dans le cadre de mes reportages de terrain, j’appliquerai l’approche « parcours de vie » : chaque enquête sera entièrement vouée à un seul individu dans sa singularité – ce qui a fait et ce qui caractérise encore aujourd’hui son existence. Nos discussions, au fil du temps et des rendez-vous, feront l’objet d’une retranscription écrite, de laquelle je tirerai l’essence même du discours. C’est cette matière première – et ce qui en ressortira comme central – qui viendra illustrer des mécanismes sociaux soulevés par de grands noms de la sociologie : Bourdieu, Weber, Durkheim, Crozier, Morin, Mauss, Lahire et j’en passe…
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